Château-Arnoux : Un enseignant poursuivi pour avoir cité Valls !

Un professeur de fac, enseignant-chercheur à l’université d’Avignon va comparaître à la fin du mois devant un tribunal pour avoir cité le premier ministre dans un message internet sur une liste de discussion interne, réservée aux enseignants de sa fac. Il s’agit de Bernard MEZZADRI, bien connu à Château-Arnoux où sa famille réside depuis toujours.

Bien connu également dans son établissement universitaire, où Bernard a participé à toutes les luttes depuis 2009, notamment contre la réforme sur l’autonomie des universités, sans appartenir à un parti ou à un syndicat.

Que lui-est-il reproché ? D’avoir choisi une citation de Manuel Valls pour commenter la venue du premier ministre à la fac d’Avignon, en juin dernier. Bernard s’est souvenu des propos tenus en 2009 par M. Valls à Evry, dont il était le député-maire : « tu me mets quelques blancs, quelques whites, quelques blancos… » avait-il demandé à un caméraman qui réalisait un reportage sur le marché d’Évry. À cette époque, M. Valls n’avait pas été poursuivi pour ces propos pourtant manifestement racistes.

Mais au mois de juin dernier, tout change lorsque Bernard expédie à ses collègues ce message sarcastique : « j’espère qu’en cette grande occasion (la visite du 1er ministre) la délégation de l’université comptera suffisamment de « blancos » (et pas trop de basanés), afin de ne pas donner une trop mauvaise image de notre université ». Subitement, ces mêmes mots valent à Bernard d’être poursuivi pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes, en raison de leur origine, ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. ».

Depuis, la présidence de l’université, qui avait dénoncé Bernard, a retiré ses poursuites, comprenant le ridicule d’une telle accusation, alors que celui qu’il faudrait poursuivre est bien l’auteur de ces propos racistes, M. Valls lui-même.

Alors pourquoi les autorités judiciaires ont-elles décidé de faire comparaitre Bernard en correctionnelle le 27 janvier prochain ? « Cette affaire est un message d’intimidation adressé à la communauté universitaire. Il signifie « Les gars, il va falloir fermer vos gueules maintenant » pense un écrivain et professeur universitaire, qui comme des centaines de collègues ont pris fait et cause pour Bernard, et invitent à le soutenir en signant la pétition en ligne sur le site :

http://www.petitions24.net/un_enseignant-chercheur_poursuivi_pour_avoir_cite_m_valls

Vous pouvez en faire autant, pour que cessent ces insupportables poursuites contre un honorable jarlandin qui n’a fait qu’exercer son droit d’expression dans un pays démocratique.