Curieux incident lors de la dernière réunion du Conseil Municipal : le Procès-Verbal (PV) retraçant les débats de la réunion précédente n’a pas été signé par les élus du Collectif Citoyen.
Alors que ce document est habituellement adopté sans débat, d’une réunion à la suivante, le PV de la réunion du 24 janvier mentionne une exigence inacceptable et totalement infondée du Maire à l’encontre des élus d’opposition. Celui-ci prétend exiger de ces élus le dépôt préalable d’une copie de leurs interventions lors des débats au sein du CM, afin de pouvoir préparer sa réponse.

Soit, en gros : vous êtes autorisés à parler, mais je dois savoir à l’avance ce que vous allez dire afin de rechercher le moyen de vous prouver que vous avez tort… Une telle énormité aurait pu rester à l’état de vœux pieux, et ne pas figurer dans la retranscription d’un débat qui portait sur un tout autre sujet.

Car il va sans dire que cette demande est totalement irrégulière, sans fondement d’aucun texte légal, ni le Règlement du CM de Château-Arnoux, ni aucun article du Code général des collectivités locales, ni le modèle de Règlement Intérieur que préconise l’Association des Maires de France.
Ce qu’a bien été obligé de reconnaitre le Maire, ne pouvant que regretter que les élus d’opposition ne l’aient « pas pris en défaut » immédiatement. Et cela au nom de la « spontanéité » des débats. Un comble !

Finalement, par la volonté du Maire, cette demande, infondée et inacceptable, figurera dans le texte du PV de cette réunion, au mépris des règles en vigueur.

L’ennui, c’est que si les paroles s’envolent, les écrits restent.

Comment, dans ces conditions, approuver par sa signature un document qui mentionne une formulation irrégulière, et qui ne pourra en aucun cas être mise en œuvre ? Qu’à cela ne tienne : la majorité municipale a persisté, et signé…. sans les élus d’opposition du Collectif Citoyen.