TRIMAN a du plomb dans l’aile

Publié le 1 Décembre 2014

TRIMAN a du plomb dans l’aile

TRIMAN, c’est ce petit bonhomme qui symbolise le tri sélectif, ou plus exactement qui signale au consommateur que les emballages sur lesquels il figure sont recyclables.

Pratique, ce logo devrait être indiqué sur tout emballage recyclable depuis le 1er janvier 2012, conformément à la loi N° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement, puis inséré dans le code de l’environnement (article L541-10-5). Pourquoi ne le trouvez-vous presque jamais sur vos produits habituels ? Parce que la loi n’a pas été suivie d’effet, tout simplement, le décret d’application n’ayant jamais été promulgué.

Pour y remédier, nos parlementaires ont décidé … de reporter au 1er janvier 2015 l’entrée en vigueur de cette loi. Mais cet « assouplissement » de la loi ne suffisait sans doute pas les industriels et autres grands distributeurs. C’est pourquoi le gouvernement a annoncé, le 22 octobre dernier la « simplification du dispositif ». En clair , le gouvernement a décidé que le producteur ne sera pas obligé d’imprimer le logo TRIMAN sur ses emballages et pourra se contenter de le mettre sur son site Internet ou encore sur une notice d'utilisation.

Voila comment une belle idée se retrouve purement et simplement vidée de toute application pratique, sauf à inviter chaque consommateur à consulter son i-phone dans chaque rayon pour bien choisir les produits à emballages recyclables …

Fort heureusement, cette idée issue du Grenelle de l’environnement n’est pas enterrée par tout le monde. C’est le cas de l’association AMORCE qui regroupe 536 collectivités territoriales, dont notre syndicat intercommunal le SMIRTOM de Volonne, chargé de mettre en œuvre la collecte et le tri de nos déchets,

Le président d’AMORCE avait déclaré : « Triman incitera le consommateur à faire un achat responsable en privilégiant les produits recyclables. Il évitera des erreurs de tri qui coûtent très cher à la filière. Et il poussera les producteurs et les distributeurs à être eux aussi plus responsables. ».

Face aux reculs du gouvernement, AMORCE demande maintenant une refonte complète de la loi relative à la transition énergétique, et en particulier l’article traitant de la gestion des déchets.

Le SMIRTOM de Volonne, membre de l’association AMORCE, devrait pleinement s’inscrire dans cet objectif, en relayant au plan local la campagne de cette association nationale. C’est le sens du courrier que le Collectif citoyen vient d’adresser à Madame la Présidente du SMIRTOM, à l’occasion de la semaine européenne de la réduction des déchets, qui vient de se tenir.

Rédigé par René Villard

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