LE 1er OCTOBRE, TOUS À ST AUBAN POUR GARDER NOTRE BUREAU DE POSTE

Le bureau de la Poste à St AUBAN est menacé. Les plages d’ouvertures pourraient être réduites des 2/3 avant la liquidation pure et simple du bureau ou sa transformation en « agence postale » aux frais du contribuable local…

Un rassemblement est organisé le samedi 1er octobre au matin devant la Poste de St Auban, à l’initiative du syndicat CGT et des élus de la Communauté de Commune de Moyenne Durance. Toute la population est invitée à y participer.

LA POSTE VA BIEN. MERCI

Le groupe La Poste enregistre d’excellentes performances pour 2015 avec une hausse du résultat net de 23,9%. Bravo aux dirigeants de cette belle entreprise. Grâce aux réorganisations à la pelle et aux suppressions d’emplois gigantesques (plus de 7500 postes de travail supprimés rien qu’en 2015), ils en ont fait une entreprise très rentable. Au nom de la diminution du volume des lettres (-4,5% par an selon l’ARCEP – organisme officiel chargé du contrôle) la Poste a mis en place les « facteurs d’avenir », qui doivent être capables de suppléer à tout instant les fluctuations du courrier, à moyen constant et en temps chronométré. Du coup, le malaise social s’est insinué jusqu’à la vague de tentatives de suicides des postiers, en 2010-2011. Le courrier à J+1 n’est plus assuré. La priorité n’est plus le maintien du service public généralisé à tout le territoire mais la recherche de résultats d’exploitation les plus lucratifs.

MUTATIONS d’un SERVICE PUBLIC vers un service AU public

Le courrier relégué au second plan des activités du groupe La Poste, la Banque postale et les colis sont peu à peu devenus les locomotives Nos pauvres bureaux de zones rurales et plus encore d’une cité ouvrière comme St Auban, dévastée par la baisse de l’activité industrielle, n’ont que peu d’intérêt pour les technocrates à la tête de La Poste. Pas étonnant que la direction départementale de La Poste soit prête à investir pour sa plate-forme colis et pour l’activité financière au bureau de Château-Arnoux. Mais dans le même temps, la liquidation du bureau de St Auban est programmée. C’est l’adaptation aux conditions économiques et tant pis pour le service public, pourtant si apprécié des Français. On est passé d’un service public à un groupe axé sur le commerce et le service. La poste doit orienter sa politique vers ce qui est sa mission : le service public, et non pas empocher le CICE (300 millions par an) pour supprimer des emplois et privilégier la rentabilité financière.

AMÉLIORATION de l’ACCESSIBILITÉ des SERVICES PUBLICS ? CHICHE !

Nos élus départementaux semblent s’inquiéter de cette inexorable détérioration de nos services publics. Une élue départementale, également maire de Volonne, s’est vu confier la mission d’élaborer un programme d’action et un plan de développement des services publics pour le 04. Attention à ce que les regroupements en cours, et l’intégration de notre territoire dans la grande agglomération dignoise ne soient pas l’occasion de regrouper des services, sous prétexte « d’économie d’échelle ». Par exemple, allons-nous accepter le choix de la direction générale des impôts qui estime qu’une seule trésorerie par regroupement de communes suffirait ? Laisserons-nous fermer les trésoreries de Volonne et des Mées lorsque nos communes seront englobées dans l’agglomération dignoise en janvier prochain ?

IL EST URGENT DE RÉAGIR

La course de vitesse pour conserver nos services publics de proximité est engagée, à commencer par notre bureau de Poste de St Auban. Il y a urgence, tant le futur contrat de présence postale territoriale pour 2017-2019 actuellement en négociation entre l’Etat, la Poste et l’Association des Maires de France s’annonce dangereux. De fait, sur les 17000 points de contact du pays, le remplacement progressif des bureaux de plein exercice par des collaborations avec des commerçants ou des communes, avec à la clé des pertes de droits pour les usagers est déjà bien amorcé

La réussite du rassemblement du 1er octobre devant la Poste de St Auban sera un point d’appui solide pour garder ce bureau et empêcher la détérioration de nos services publics.